Ma maison

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lundi 3 janvier 2011

Choc culturel : we meet again

17h45, je me réveille d'une sieste de 2 heures, étourdie, frigorifiée. Il me faut quelques secondes pour me souvenir que je ne me trouve pas dans ma petite chambre d’Outremont mais bien sur un tatami, dans une petite chambre remplie de valises ouvertes, au premier étage de l'hôtel le moins cher que j'ai pu trouver dans tout Osaka, soit sans chauffage, même lorsqu'il fait tout près de zéro, comme aujourd'hui. Ce matin, je suis allée marcher dans la ville. J'ai refait le chemin que j'avais entame hier à 22h, à mon arrivée dans le quartier, mais j'étais trop fatiguée et étourdie pour comprendre et assimiler mon nouveau décor, et tout était fermé. Ce matin aussi, au jour de l'an, beaucoup de magasins étaient encore fermés mais cela n'a pas empêché des milliers de Japonais de s'aventurer au centre-ville et braver le froid pour aller courir les spéciaux sur les chapeaux, les sacs ou les manteaux, annoncés par de jeunes Japonaises au look indescriptible. Ici, un Québécois perd tous ses repères. La ville et son énergie me fait penser à une chanson de Owl City ; les gens sont colorés, exagérés, les filles sont trop maquillées, trop coiffées, elles ressemblent presque toutes a des poupées et les garçons sont presque tous aussi agencés que les filles. Les magasins ont leur haut-parleurs a l’extérieur alors une trame sonore nous est imposée le long des rues commerciales. Je me fais penser à Scarlett Johansson dans Lost in Translation, j’avance sans comprendre et sans me poser des questions, j’essaie d’enregistrer les images, les bruits, les visages que je vois. Le froid me gèle le bout des doigts et des orteils, j’enfonce mon visage dans mon foulard jusqu’au nez, laissant seuls mes yeux à découvert, mais cela suffit pour que les jeunes couples me dévisagent puis se tournent l’un vers l’autre et murmure quelque chose en souriant. Je ne suis pas étrangère avec ces regards curieux et avec les commentaires incompréhensibles des gens, la Chine m’avait bien appris à m’habituer à ce genre de situations, et à ne pas m’énerver parce que l’on me pointe du doigt. Je me demande si le temps me permettra d’avancer dans ces rues bondées et hyperactives sans me sentir aussi déstabilisée. Pour le moment, Osaka me plait, j’aime son énergie, j’aime la politesse des Japonais, leur bonne humeur, leur patience, mais je ne sais pas tout-à-fait encore comment me sentir ici.

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